Gouvernance des ressources naturelles
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- Existe-t-il des dispositions constitutionnelles et/ou d’autres dispositions légales pour respecter, garantir et faire appliquer le droit à la terre, à l’eau et aux autres ressources naturelles, en particulier pour les paysan∙ne∙s, les peuples autochtones, les pêcheur∙euse∙s artisanaux∙ales, les éleveur∙euse∙s et les autres groupes ethniques et marginalisés ?
- Les mesures existantes visant à respecter, protéger, garantir et promouvoir les droits fonciers légitimes sont-elles effectivement mises en œuvre de manière non discriminatoire, et donnent-elles la priorité aux groupes susmentionnés et aux autres groupes marginalisés ?
- Les politiques nationales d’extraction existantes (en particulier autour de la gouvernance des ressources du sous-sol) entravent-elles l’accès et le contrôle des communautés sur leurs terres, forêts, pêcheries, ressources en eau, biodiversité et autres ressources naturelles ?
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Par exemple, lorsqu’une société minière pollue les ressources en eau de la communauté, détruit les organismes aquatiques, déverse des déchets sur les forêts et les pâturages ou sur les terres agricoles, entraînant la perte de récoltes ?
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- Quelles mesures sont en place pour reconnaître et protéger les droits et systèmes de propriété foncière collectifs et/ou coutumiers ?
- Quelles sont les mesures en place pour garantir les droits légitimes sur les terres, les pêcheries et les forêts publiques, y compris celles utilisées et gérées collectivement (« les biens communs« ) ?
- Comment des questions telles que l’indemnisation adéquate, la réinstallation et la restitution sont-elles protégées par des dispositions constitutionnelles et juridiques ? La notion d' »utilité publique ou d’intérêt public » est-elle définie par la loi ?
- Existe-t-il des programmes et des mécanismes accessibles, transparents, participatifs et sensibles à la dimension de genre pour contrôler efficacement les résultats de la gouvernance des terres et des ressources naturelles associées, afin de parvenir à la souveraineté alimentaire, à l’éradication de la pauvreté, au développement rural durable et à la stabilité sociale, entre autres ?
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En particulier, celles détenues en vertu des régimes fonciers des peuples autochtones et des autres communautés ayant des régimes fonciers coutumiers.
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Quelles sont les mesures en place pour éviter la violation des droits fonciers légitimes qui ne sont pas actuellement protégés par la loi, des femmes, des paysan∙ne∙s, des peuples autochtones, des pêcheur∙euse∙s artisanaux∙ales, des éleveur∙euse∙s, des groupes ethniques et d’autres groupes marginalisés ?
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- Existe-t-il des contradictions entre les lois et les cadres régissant la gestion des ressources naturelles, la propriété foncière, l’agriculture, la pêche et les cadres régissant d’autres secteurs tels que les activités extractives, l’exploitation minière, le commerce, la protection de l’environnement et le changement climatique, entre autres ? Quels sont les mécanismes en place pour résoudre les contradictions existantes afin de garantir la cohérence des politiques fondées sur les droits humains ?
- Existe-t-il des initiatives visant à favoriser la collaboration avec les autorités autochtones et autres autorités coutumières, notamment en renforçant les droits fonciers des femmes et en instaurant une justice de genre au sein des systèmes fonciers coutumiers ?
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Des mesures sont-elles également en place pour réglementer, contrôler et obliger à rendre des comptes les acteurs non étatiques, tels que les sociétés et/ou les investisseurs financiers qui opèrent dans le secteur foncier ?
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Existe-t-il des projets de loi ou des lois qui limitent l’accès et l’utilisation de l’eau par les communautés rurales ou urbaines, en particulier pour les producteur∙rice∙s d’aliments dans les villages ou dans d’autres communautés ethniques ?
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Des mesures sont-elles prises pour protéger les personnes vulnérables (par exemple les orphelins et les ménages dirigés par des enfants) contre la perte de leurs droits fonciers et de leur accès aux ressources naturelles ?
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Quels sont les mécanismes en place pour garantir que les femmes, les paysan∙ne∙s, les pêcheur∙euse∙s artisanaux∙ales, les peuples autochtones, les éleveur∙euse∙s, les groupes ethniques et les autres groupes marginalisés ont un accès effectif à la justice ?
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- Quelles mesures sont en place pour garantir que les processus d’identification, de démarcation et d’enregistrement des droits fonciers sont non discriminatoires (y compris par le biais des technologies numériques), transparents et assurent la participation effective de tous les titulaires de droits, en particulier des personnes marginalisées, en tenant compte des déséquilibres de pouvoir existants entre les différents acteurs ? Les droits de propriété sont-ils enregistrés de manière à garantir leur accessibilité et leur adéquation socioculturelle (y compris dans le contexte des registres numériques) ?[61]
- Les communautés pastorales nomades et les populations des zones forestières ont-elles le droit d’utiliser les itinéraires traditionnels (transhumance) ? Ces dispositions sont-elles effectivement mises en œuvre ?
- Les petit∙e∙s producteur∙rice∙s de denrées alimentaires, y compris les paysan∙ne∙s, les peuples autochtones, les éleveur∙euse∙s, les pêcheur∙euse∙s à petite échelle et travailleur∙euse∙s de la pêche, les travailleur∙euse∙s agricoles et les groupes ethniques peuvent-ils s’organiser librement en associations pour défendre leurs droits sur les ressources naturelles ?
- Quels mécanismes garantissent la participation effective des organisations sociales aux processus politiques, en particulier des organisations paysannes, des peuples autochtones, des éleveur∙euse∙s, des pêcheur∙euse∙s artisanaux∙ales (et de travailleur∙euse∙s de la pêche), des travailleur∙euse∙s agricoles et des groupes ethniques ? Ces mécanismes tiennent-ils compte des déséquilibres de pouvoir existant entre les différents acteurs ?